Économie – Croissance et développement durable – Major-Prépa

9k=Salut à toi, jeune étudiant de CPGE. Aujourd’hui, nous allons aborder un chapitre assez important en économie puisque Economic celui-ci a un rapport avec l’actualité, la croissance et le développement durable.I. Le développementA) Définition

Le développement désigne des changements fondamentaux des structures économiques et sociales d’un pays, qui améliorent les conditions d’existence d’une population. Ces changements peuvent se mesurer par différents indicateurs sociaux (espérance de vie, taux d’alphabétisation…) ou encore par des indicateurs économiques (part du secteur industriel…).

Il faut également noter que le concept de développement économique évolue depuis 1990 et tend, de plus en plus, vers un développement humain qui est la capacité d’un pays à satisfaire les besoins d’une population, non seulement en termes monétaires, mais aussi en termes de santé, d’éducation ou d’hygiène. Le développement humain met ainsi en avant la liberté de jouir d’une santé, d’une bonne éducation et de profiter d’un niveau de vie décent. B) Comment mesurer le développement ?

Le principal indicateur de développement d’un pays est l’IDH : indice de développement humain.

C’est un indice composite conçu par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement). Il prend en compte trois critères :le niveau de vie : basé initialement sur le PIB avant d’être remplacé par le revenu brut par habitant en parité de pouvoir d’achat ; l’espérance de vie à la naissance : il mesure indirectement la satisfaction des besoins de premières nécessités, tels que l’accès à une alimentation saine, à l’eau potable, à un logement décent, aux soins médicaux ou encore à une bonne hygiène ; le niveau d’éducation : taux d’alphabétisation, taux de scolarité.

Enfin, il existe quatre autres indices, qui ont pour objectif d’affiner la perception du niveau de développement :l’IDH ajusté aux inégalités (IDHI) : il prend en compte l’étendue des inégalités en matière de santé, de aliran, de revenu et d’éducation ; l’indice de développement de genre (IDG) : compare l’IDH des hommes et des femmes ; l’indice d’inégalité de aliran (IIG) ; l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) : mesure différents aspects de la pauvreté à l’exclusion du revenu. C) Quelques chiffresAu niveau de l’IDH, la France a un score de 0,891 en 2020, sachant que la valeur de l’indice varie de 0 à 1, et que, plus l’on s’approche de 1, plus le pays à un niveau de développement élevé. Malgré ce score qui semble correct, la France ne fait pas partie des 20 pays à l’IDH le plus fort. L’Hexagone arrive en 26ᵉ position sur un total de 189 pays. De plus, par rapport au dernier palmarès, la France perd deux places. Au niveau de l’IDHI, la France occupe la 24ᵉ place avec un score de 0,809 en 2018. L’espérance de vie est particulièrement élevée en France (82,lima ans). Or, le revenu national brut par Français reste lui inférieur à de nombreux autres pays (notre revenu national brut par habitant est de 68 % inférieur à celui de la Norvège par exemple).

Actualité Covid-19 : La crise que nous avons vécue a impacté les trois domaines de manière simultanée, à savoir, la santé, l’éducation et le revenu. Les fermetures d’écoles ont mené au fait que 60 % des enfants dans le monde ne recevaient pas d’éducation, un pas en arrière qui nous ramène aux années 80. Les inégalités ont été fortement amplifiées. L’extrême pauvreté, dont le seuil international est fixé à 1,90 dollar par jour, devrait frapper entre 9,1 % et 9,4 % de la population mondiale. Sans la pandémie, ce chiffre aurait dû atteindre 7,9 % d’après la Banque mondiale. L’accès, encore très limité, au vaccin est un autre exemple du creusement de ces inégalités.II. La croissanceDéfinition

La croissance économique peut se définir comme « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension : pour une nation, le produit global net en termes réels », selon Perroux. Plus simplement, la croissance est un accroissement durable, à long terme, de la production. C’est un phénomène quantitatif, mesuré par le PIB. Enfin, c’est l’objectif fondamental des États.III. Le lien entre croissance et développementA) Première vision : la croissance comme source de développement et de bien-êtreLa croissance économique améliore le bien-être matériel des individus (permet la hausse du niveau de vie qui se mesure par la quantité et la qualité des biens et services qu’un individu peut acquérir). La hausse des revenus, entraînée par la croissance, permet de mettre à la disposition des agents économiques un plus grand nombre de biens. Enfin, la croissance permet d’augmenter la consommation, car lorsqu’elle est soutenue, cette croissance va permettre à la fois d’augmenter la masse salariale (embauches et hausses des salaires) et les profits de la société. C’est un cercle vertueux qui va alors se former, la demande des ménages est solvable, les entreprises vont produire plus tout en étant en capacité de financer de nouveaux investissements grâce aux profits accrus. Rôle de la croissance –> élever le niveau de satisfaction des besoins tout en réduisant la pauvreté. La croissance économique améliore les conditions de vie et réduit les inégalités. En effet, elle augmente les recettes de l’État, ce qui implique des recettes budgétaires plus importantes qui vont être redistribuées, utiles afin de financer les services publics, le remboursement de la dette… De plus, la croissance engendre du progrès technique par la baisse de la pénibilité et de la dangerosité au travail. La hausse des revenus va faciliter le financement des dépenses en RD, qui sont à l’origine du progrès technique.

Compléments :Facteurs de croissance développés par les théories d’origine de Solow : ils supposent l’amélioration du facteur travail et capital. Pour Solow, une main-d’œuvre en meilleure santé et mieux formée sera plus productive. Or, l’accumulation de capital humain est plus facile dans les sociétés développées, dotées d’institutions de formation. La liberté politique d’après Amartya Sen : pour Sen, le système électif des pays démocratiques oblige les dirigeants politiques à prévenir les catastrophes, faute de quoi, ils ne seraient pas réélus. L’important, pour les politiques de développement, ce n’est pas seulement d’accroître la richesse globale, mais de favoriser la liberté réelle de chaque personne, d’où le rôle crucial des politiques de santé et d’éducation (capacité par la liberté est l’épanouissement des différentes potentialités humaines). B) Deuxième vision : la croissance n’est pas toujours une source de développement et de bien-êtreLa croissance économique ne contribue pas au développement. En effet, elle peut entraîner un appauvrissement du niveau de vie en raison d’une répartition inégale des richesses et donc, déboucher sur un accroissement des inégalités (de revenus, d’accès aux soins, d’accès à l’éducation…). Le PIB est un indicateur de mesure imparfait du progrès économique et social. On ne peut que constater qu’il additionne des productions qui ont une faible utilité sociale (tels que l’armement, la vente de cigarettes…) avec des productions à forte utilité sociale (soins médicaux, alimentation…). Au final, un accroissement de croissance et donc du PIB signifie aussi un accroissement de la production à faible utilité sociale comme l’armement, qui n’est pas signe de bien-être ! Enfin, la croissance économique nuit à l’environnement. En effet, elle génère des externalités négatives (pollution), un épuisement du capital humain (terre, mer…), une dégradation des écosystèmes (appauvrissement des espèces), une perturbation des climats.

Complément :Paradoxe de Richard Easterlin (1974) : à partir d’un certain seuil de revenus par habitant, il n’y a plus de corrélation positive entre l’accroissement de la richesse distribuée et le degré de satisfaction des populations. Le bien-être ne se confond pas avec la richesse matérielle. Ce paradoxe se résume par la maxime suivante : « L’argent ne fait pas le bonheur. » C) Troisième vision : le développement est possible sans croissance